Histoire

Histoire de Saint-Auvent Entre le Haut-Limousin et la Charente limousine, au cœur du bocage limousin constitué de haies et de petits bois séparant les espaces agricoles, la commune rurale de Saint-Auvent se déploie sur 3346 hectares en deux grandes ailes de papillon. Le bourg sur son éperon rocheux en constitue le corps. Cette commune de 991 habitants (dernier recensement) est aujourd’hui, d'une part, un site de référence touristique naturel remarquable de par les caractéristiques de ses reliefs et de ses paysages où ses cours d'eau prennent par endroit des allures de torrents et, d'autre part un site à forte personnalité identitaire et culturelle de par son passé préhistorique et historique. Le bourg de Saint-Auvent est situé sur un plateau étroit long de 1600m, large de 200m à 250m. De son promontoire abrupt il domine les plaisantes vallées de la Gorre d’environ 55m et celle du Gorret d’environ 45m. Ces vallées se présentent comme des gorges quasi parallèles, encaissées et sinueuses où fleurissent jacinthes et pervenches, genêts et ajoncs. C’est de cet observatoire sur lequel il s’est hissé qu’il peut voir se dérouler son histoire. Ce piton rocheux, sculpté par l’érosion était une plate forme militaire idéale A l’époque romaine cette petite cité nommée « Romevieille » a été tour à tour un oppidum (camp fortifié celte, placé en hauteur et dominant les alentours) occupé par les Lémovices (peuple celte, fondateur du Limousin à l’époque gauloise), une station de guet établie par les soldats romains au-dessus de la « Via Agrippa » (une des grandes voies routières tracée par Rome après la conquête de la Gaule pour organiser la circulation de l’armée romaine et l’exploitation économique qui reliait Lyon, capitale de la Gaule romanisée et Saintes, capitale de la province d’Aquitaine) et, après l’an Mil une « Maison forte » (demeure seigneuriale au Moyen Âge) auxiliaire de la Vicomté de Rochechouart naissante. Cette situation privilégiée au sein de la Vicomté et l’obtention du titre de comte par le mariage de Anne de Rochechouart et de Isaac de Perry ont marqué profondément l’histoire auventaise jusqu’à l’aube du XXème siècle. Un évêque du nom d’Audentius, (Auvent en français), lors de son retour de Saint-Jacques de Compostelle s’établit en ce lieu. Après son décès, en 1230 et sa canonisation vers le milieu du XVIème siècle, son corps est levé de terre par l’Évêque de Limoges et déposé dans la crypte de la nouvelle église. La petite cité prend le nom de Saint-Auvent, nom de son ermite fondateur.